La journée commence. Il s’habille comme il peut tout en prenant son café. Chemise blanche repassée la veille par lui même. Une cravate comme tous les jours. Et son costume noir de chez Sam Montiel, très chic et très branché. Chaussures cuir noir. Comme il aime faire remarquer : « Vous êtes soit dans vos chaussures, soit dans votre lit. Alors il faut de bonnes chaussures et une bonne literie! ». La météo a annoncée un ciel bleu et des températures au dessus de la normale saisonnière. C’est un très beau mois de mai qui s’annonce.
Il prend sa sacoche remplie de papiers divers, de livres, de magazines, de crayons… » Le poids de mes connaissances. » Comme il aime dire. En fait, la plupart des livres n’ont jamais été ouverts, les papiers sont, pour la plupart, des notes prises sur le vif depuis l’achat de cette sacoche et sont plus proche de la décomposition. Mais parfois, il met le nez dedans et s’amuse d’avoir un jour eu des idées aussi géniales.
Il ouvre sa porte. Il n’ira pas plus loin. Dehors, deux militaires l’attendent.
» Monsieur Arnould David ? » Demande le plus grand des deux d’une voix forte et grave.
» Oui, c’est moi. » Répond David étonné. D’habitude, personne ne l’attend sur le pas de la porte.
» Veuillez nous suivre, s’il vous plaît. «
» Hein ? Où ça ? Pourquoi ? » Il n’est pas très bien réveillé.
» Veuillez nous suivre, nous vous expliquerons plus tard. «
Les deux militaires prennent David par les bras ne lui laissant manifestement pas le choix.
– Je vous suis, je vous suis. Pas la peine de vous énerver!
Les deux hommes entourent David et le conduisent à la voiture, un Espace, garée devant sa maison. Il se dit que ce serait bien si sa voisine pouvait le voir comme ça, entouré de deux gardes du corps. Ça fait ‘pro’. Et comme tout les matins, sa voisine Florence le regarde partir, mais cette fois-ci entouré de deux gros gars baraqués, rasés au plus près, menton et crâne. Un peu plus les pieds sur terre et surtout plus réveillée, elle ne trouve pas cette scène très drôle. Il faudra qu’elle vienne le voir ce soir, à son retour, pour lui demander de quoi il s’agissait.
La voiture s’en va avec ‘son’ David à l’intérieur.
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