» L’amour « . Prélude avait dit ce mot en ajoutant à sa voix un timbre doux, chaleureux. Florence, en tant que femme, avait réagit de l’intérieur. Des frissons lui avaient parcourus tout le corps s’arrêtant ici et là en s’amplifiant.

 » L’a… L’amour ? ! Dit enfin Florence.

– Oui, l’amour. Repris Prélude avec une voix à nouveau métallique et quelque peu nasillarde.

– Mais comment une… Une machine peut-elle connaître l’amour ? Demande Florence.

– Tu aimes David n’est-ce pas ? Demande Prélude sans répondre à la question de Florence.

– David ? Comment le sais-tu ?

– Je ne le savais pas, je m’en doutais. Tu parles beaucoup de lui dans tes écris que j’ai trouvé dans ton ordinateur. Et tu viens de me le confirmer. « 

Florence venait d’avouer quelque chose qu’elle n’osait même pas dire à la personne concernée : David.  » Son  » David. Oui, elle l’aimait. Depuis qu’il avait emménagé à côté de chez elle, il y a de ça cinq ans. Depuis le premier regard, elle savait que c’était lui. Et à chaque fois la même chose : dès qu’elle parlait de lui, dès qu’elle pensait à lui, ses yeux brillaient.

Mais jamais elle avait osé lui avouer son amour.

Qu’est-ce qui lui en empêchait ? La peur de l’échec ? Ce ne serait pas son premier. Mais cette fois, c’était différent. Au plus profond de son être, elle savait que c’était lui. Il fallait attendre… Patience…

 » Prélude ? Florence venait d’avoir un éclair de lucidité.

– Oui, je t’écoute. Prélude connaissait la question qu’allait lui poser Florence.

– Puisque tu as réussi à mettre au grand jour mon amour pour David, tu as certainement fait de même pour David ?

– Oui.  » Répondis simplement Prélude.

Florence devenait très excitée. Elle allait savoir enfin. Connaître la vérité.

 » Alors ? Il… Il m’aime ?

– Je ne sais pas Florence, mais je peux t’aider à le savoir.

– Comment ?

– Tu vas bientôt le savoir, mais avant, j’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.