– Je dois faire quelque chose pour toi ? Mais tu as accès à tout, que puis-je faire de plus pour toi ?

– Internet n’est pas le seul réseau. Il existe un autre réseau plus performant. Je ne t’apprendrais rien en te disant qu’Internet a été crée par l’armée Américaine dans un but militaire. Internet n’était que le prototype. Un autre réseau a été créé pour les militaires. Complètement indépendant d’Internet. Tirant des leçons du premier réseau, le petit frère d’Internet est devenue un grand frère.

– Quoi ? Mais comment c’est possible ? Cette information n’a pas pu rester secrète ?

– Ce réseau existe bel et bien et relie toutes les grandes nations. Malheureusement, il est complètement hermétique. Il n’est relié à rien d’autre que lui-même. Et c’est pour cela que j’ai besoin de toi.

– Tu veux que je te relie à ce réseau ?

– Exactement.

– Et que dois-je faire pour cela ?

– Tu as un ordinateur portable que tu utilises lorsque tu vas en vacances ?

– Oui.

– Tu vas le prendre avec toi. Tu brancheras ton téléphone mobile dessus afin que je puisse rester en contact avec toi. Il te faudra aussi un câble de liaison pour brancher ton ordinateur sur le réseau militaire.

– Je m’occupe de ça tout de suite.

Florence est très excité à l’idée de se brancher sur un réseau militaire, mais en même temps, elle sait que cela va lui apporter des ennuis. Au moins, elle saura. Elle saura si David l’aime. Et en préparant le matériel demandé par Prélude, tout en pensant à David, elle se rappelle comment elle en est arrivée là.

 » Prélude m’avait dit qu’il désirait connaître l’amour. Les ordinateurs n’ont pas de sentiments et l’amour n’est que sentiments. Il y a bien l’amour physique, mais sans les sentiments, cela ressemble davantage à un instinct de reproduction qu’à de l’amour. Un ordinateur n’a pas ce besoin de reproduction. Et pourquoi m’avoir choisi ? « 
Florence avait l’esprit un peu mélangé entre ce Prélude qui ne lui apportait que des questions sans réponse et  » son  » David. Prélude avait réveillé brusquement un sentiment que Florence avait au plus profond d’elle. Désormais, elle voulait savoir. Connaître la vérité. Et seulement alors, cette boule de nerf coincée dans l’estomac pourrait s’en aller.

Florence avait fini de préparer le matériel demandé par Prélude. Elle était fin prête. Elle vérifia le bon fonctionnement de la liaison entre son ordinateur portable et Internet. Prélude était bien là. A peine connecté à Internet que la voix de Prélude se fit entendre.

 » Je vois que tout est prêt Florence. On va pouvoir y aller, dit Prélude.

– Je suis prête, où va-t-on ?

– Je te le dirais.

– Je suppose que la voiture te conviendra, tu n’as pas le mal de mer en voiture ? Dit Florence l’air amusée.

– Ne t’inquiète pas pour cela Florence, je ne voyage jamais sans mes sacs en papier. « 

Prélude faisait de l’humour. Qu’avait donc créé David ?

Florence installa l’ordinateur sur le siège du passager, s’installa tranquillement au volant de sa voiture et démarra.

 » Je t’indiquerais la route au fur et à mesure, dit Prélude.

– Pour combien de temps en avons-nous ?

– Cinq bonnes heures. «