Le phœnix est un bien bel oiseau capable de renaître après s’être consumé sous l’effet de sa propre chaleur.
N’est-ce pas amusant ? Il provoque lui-même sa perte, mais en renaît.
Nous avons dans notre petit domaine des exemples relativement similaires de sites qui disparaissent suite à un coup de gueule. De ce coup de gueule naît alors un autre site (ou plusieurs) reprenant la thématique du premier, mais avec d’autres protagonistes.
On peut voir ainsi le fameux « Jeuweb.net » qui a disparut complètement cette fois-ci et qui devrait renaître sous une autre forme « Jeuweb.org » : doux mélange de suivi de projets, de tutoriels sur la conception d’un jeu en ligne et des débats plus techniques.
D’une ancienne gueguerre entre membres de ce site était déjà né un autre forum. En voilà un de plus.
Si l’on revient encore plus loin, il me semble que TourDeJeu (un annuaire / forum) était déjà né d’un désaccord au sein de l’association Ludimail. On peut d’ailleurs en voir les cendres sur le site « Les autres mondes« .
Plus récemment, le jeu ITTM a subit le même sort. J’espère sincèrement qu’il renaîtra de ces cendres.
En même temps, si un site disparaît pour laisser la place à deux autres de meilleures qualité, faut-il se plaindre ?!
Il y a bon nombres d’exemples de jeux qui se casse la figure à cause d’une mésentente au sein de l’équipe qui gère le site.
Je n’ai pas de solution à apporter à ce « problème », mais il serait bon de s’inspirer des sociétés :
- ne pas gérer un jeu à 2, mais en nombre impair (3, 5, …),
- ne pas détenir les pouvoir à plus de 50% par une personne,
- si l’achat d’un hébergement et d’un nom de domaine a lieu, le faire sous le nom d’une entité (association de fait ou 1901 par exemple) et donner l’accès à sa gestion à au moins 2 personnes,
- s’investir à part égales (surtout si il y a des revenus),
- penser aux joueurs (ou membres) qui, eux, n’ont rien fait,
- discuter,
- …
Une autre solution est de tout faire soit même et, si besoin, de déléguer au compte gouttes des sections (graphismes, modération, …).
Et vous, vous faites comment ?! Avez-vous d’autres exemples de sites « Phœnix » ?!
Euh, si on veut s’inspirer du model professionnel ( c’est bien de ça que tu parles en disant qu’il faut s’inspirer des « sociétés » ?), je pense qu’il faut au contraire une hiérarchie clairement établie plutôt qu’un système de descision ou tout le monde à le même poid. Motion twin est peut-être une scoop, mais je ne pense pas que ce soit très représentatif du monde de l’entreprise, un contrat de travail, c’est un contrat de subordination non ?
Le problème est que pour un site amateur, qui est donc dans l’ordre du loisir pour les participants, les gens n’ont pas envie de se faire chier a « respecter la hiérarchie », a être dans une position de subordonné, et donc quand une descision leur plait pas, ils se cassent et vont faire leur truc dans leur coin. 🙂
C’est un peu normal je pense tout ça, et à part en créant des groupes ou la hiérarchie est clairement définie et surtout acceptée par tous des le début …
Il y a aussi une question de leadership, de personnalité. Si une forte personnalité se comporte en président omniscient et omnipotent, ne laissant la place à aucune prise d’initiative si ce n’est des discussions stériles, l’équipe finit par se désolidariser et le peuple… heu, les joueurs n’adhèrent plus. Dans ce cas, la seule solution sage est la démission du leader; mais son ego surdimensionné ne lui autorise pas… Hummm… Je parle bien des jeux en ligne alternatifs là, toute similitude avec un président d’une nation en exercice serait fortuite.
On est d’accord KiwiToast : il faut une hiérarchie.
Mais c’est difficile à obtenir, d’où l’idée de ne pas être en nombre pair, mais impair. ce qui permet de ne pas avoir un 50/50 lors de décisions importantes.
Le plus dur étant certainement de s’y tenir…
@Kalan : je reconnaît bien là le despote éclairé 😉
Pourquoi vouloir éviter ces disparitions ? Ca me semble sain justement : les gens ne sont pas d’accord, ils montent un truc à eux à côté, en plus.
C’est plutôt positif : se bouger l’ognon pour construire quelque chose de tout neuf, selon sa propre vision, quitte à se casser la figure tout seul, plutot que de s’obstiner et critiquer sans rien faire sur quelque chose d’existant.
Donc à mon avis, il ne faut pas chercher des solutions pour ne pas tomber là dedans, mais au contraire s’assurer qu’on a toujours le moyen d’en arriver à ce que les gens pas satisfaits puissent monter un truc dans leur coin … et s’ils font mieux, tant mieux !
Puis +1 avec Kalan, si quelqu’un prend la tête et qu’il n’est pas capable d’écoute quand ça va pas, heureusement qu’on peut se barrer pour faire mieux sans lui 🙂
Tout à fait Findel !
C’est toujours bon de faire ses propres armes.
Mais c’est aussi intéressant de savoir pourquoi un projet se casse la gueule. Bien souvent au détriment des utilisateurs, mais également des protagonistes qui espéraient peut-être autre chose. Tirer parti de vos différentes expériences peut, pourquoi pas, mener à des projets plus complets sans qu’ils se cassent la gueule et qu’à chaque fois, la roue soit refaite.
Mais nous sommes d’accord, c’est bien aussi de donner un petit coup de pied dans la fourmilière histoire de la refaire de différentes façons.
Oui, ben non justement ! 🙂
Que ceux qui partent d’un projet, pour monter le leur, analysent l’origine des erreurs et des reproches qu’ils font à l’existant, ça me parait nécessaire et automatique. On va bien sûr chercher à faire mieux, ou du moins à ne pas refaire ce qu’on n’aimait pas de l’ancien projet.
Par contre, à mon avis, il ne faut pas chercher à analyser ça d’une manière globale, pour tenter de trouver une « recette pour ne pas se casser la figure ». Car ça serait vraiment dommage qu’on y arrive … en admettant que cela soit possible.
En plus, ça signifierait qu’on se priverait de la principale source d’apprentissage : l’erreur :p
Je ne crois pas qu’il y ait de recettes miracle. Et, en effet, fort heureusement.
Mas si l’on démarre en projet en se disant qu’il va planter un jour ou l’autre, ce n’est pas très encourageant non plus.
Autant profiter de l’expérience des uns et des autres.
Et puis… Je ne suis pas d’accord avec toi ! 😉
Si seulement ceux qui refaisaient « le projet » étaient dans une optique d’amélioration… Malheureusement, mes observations tendent à indiquer qu’au mieux ils font aussi bien, souvent pire mais que l’objectif étaient « d’être le chef », le décideur, celui qui n’a plus besoin d’argumenter. Du coup comportement similaire, résultat désastreux :-).
Enfin, j’dis ça…
Dans le cas de JeuWeb, sa chute a été causée parce qu’il est tombé entre les mains d’un tocard.
Si je reforme JeuWeb ailleurs, c’est pour devenir totalement indépendant du tocard en question, pourtant supposé être administrateur. Le plus drôle, c’est qu’il ne s’en rendra probablement jamais compte…
L’avantage (oui, faut quand même voir des bons côtés si on ne veut pas déprimer) c’est qu’une fois au pied du mur, on ne peut plus se défiler : il faut créer quelque chose. Quelque chose de bien, si possible.
Sephi-Chan
Coucou,
Sur Magdales, on a définit les règles avec les membres fondateurs :
Je dispose du nom de domaine.
Si un jour, un gars décide d’abandonner le projet, il part avec une copie intégrale du code source, de la bdd, des images … tout pour qu’il puisse reprendre le projet dans son coin.
Si les choses sont définies clairement au début, il ne peut pas y avoir de mécontentement.
Le problème de nos projets amateurs sont principalement du fait des « amateurs » … pas du projet. Un projet peut être géré par un (ou plusieurs) chef de projet. La hiérarchie n’est pas un problème en soit. Ce qui ne convient pas (souvent) c’est soit un problème de communication : un forum ou un mail n’est pas fait pour prendre des décisions ; une réunion téléphonique (ou skype) voir un visu est forcément mieux.
Cela peut être un problème de mentalité des participants, tant au point de vu administration que exécutant.
Un chef de projet n’est pas un despote éclairé. C’est une personne qui est capable de lâcher le code pour écouter, faire, faire faire, laisser faire, trancher des décision, établir des objectifs réalisables en tenant compte des problèmes de chacun … et parfois coler un coup de pied au cul, voir dégager un membre de son équipe si besoin. Un chef de projet sait aussi quand son projet devient abracadabrant … il convient alors de donner le coup de grâce.
En ça, je suis le chef du projet Magdales. Je le fais sur mes temps libres malgré mes 2 filles. Y’a encore 1 codeur, 1 administrateur. 1 prochain codeur va arriver … et le projet continu et continuera !
kéké
PS : Sephi, je te rejoins sur l’idée qu’au pied du mur on ne peut plus se défiler … mais il faut prendre gare à pas gonfler son égo pour autant. Je te fais confiance sur ce coup ^^. Mais n’oublions pas aussi que surMotivation est mère de bien des problèmes.