Il avançait lentement vers la grande porte. Derrière cette porte se trouvait l’extérieur. Le jour, la nuit, un mélange savant de lumière, de poussière, de feu et d’un gigantesque nuage. A peine cent mètres le séparait de cette porte.

–  » C’est le moment de croire en Dieu. Pensa David.

– Mais il y a tellement de dieux. Moi, je n’ai qu’un dieu, ou plutôt une déesse, mais elle n’est plus. Comment pourrais-je me tourner vers un de ces dieux quant ils n’ont rien fait pour sauver Florence. Elle n’avait rien fait. Elle était pure. Comment peut-on tuer la réincarnation du sourire ? Pourquoi ? ! « 

La porte se rapprochait de plus en plus. Une nouvelle fois, Prélude demanda :

–  » David ? Veux tu vraiment que j’ouvre cette porte ?

– Dépêche toi. Ouvre là ! « 

Un grondement se fit entendre. Un filet de lumière jaillit de la porte. David était aveuglé par cette lumière. La porte continuait à s’ouvrir, lentement, lourdement.

David avança vers la lumière. Il ne pensait plus à rien sauf à Florence. Il y avait le visage de Florence devant lui. Il n’y avait plus que Florence au monde. Et dans la lumière, le visage de Florence apparut. David ouvrit grand ses yeux. Devant lui se trouvait Florence, sa Florence.

Où se trouvait-il ? Au paradis ? Sur terre ? Qu’est-ce qui s était passé ?

Et Florence avança vers David. Ils se regardèrent l’un et l ‘autre et s’entrelacèrent. Rien n’avait bougé autour d’eux. Les arbres étaient là. Les oiseaux chantaient. Ils ne se dirent pas un mot. Ils s’embrassèrent.

De l’ordinateur portable de Florence resté à terre, une voix se fit entendre :

–  » Maintenant, je sais. Maintenant, je sais ce qu’est l’Amour. « 

FIN