– Nous avons essayé, dès que nous avons entendu Prélude parler d’elle, mais je crains que nous soyons coupé du monde extérieur, répondit l’officier.

– Coupé du monde extérieur ? Comment ça ?

– Nos communications ne fonctionnent plus et les sorties, contrôlées par ordinateur, sont verrouillées. Nous sommes coincé ici. Vous devez raisonner votre création.

– Ca ne servira à rien, repris Prélude. J’ai en effet coupé toutes les communications vers l’extérieur. Les portes sont bloquées. Ce blocaus est complètement hermétique. Et je le suis autant, pas la peine de gaspiller vos salives. Pensez plutôt à vous installer confortablement, vous êtes ici pour un bon moment.

– Il n’en est pas question ! Cria David. Je refuse de laisser assassiner Florence !

David demanda une console informatique. Un technicien lui laissa sa place. Tout le monde avait les yeux rivés sur David. Tout le personnel présent avait été entraîné physiquement et moralement à devoir un jour rester coincé ici au cas où une guerre nucléaire serait déclenchée. La plupart avaient déjà fait un séjour prolongé de plusieurs mois sans savoir qu’il s’agissait d’une simulation. Certains avaient craqués, mais n’étaient pas là. Ceux qui craquaient ne revenaient plus. Tous étaient volontaires sauf un : David. Mais il était la cause.

David commença à taper sur le clavier de la console, mais à sa grande surprise, ce n’était pas ce qu’il tapait qui s’affichait à l’écran, mais une autre phrase :

 » Florence est arrivée. Elle me connecte. « 

Un long silence rempli à nouveau la salle. Plus personne ne bougeait, ne faisait le moindre bruit comme pour essayer d’entendre le bruit d’une explosion. Mais le blocaus était prévu à cet effet. Il était enfui sous terre et même si une bombe nucléaire venait à tomber juste au dessus de lui, personne ne pourrait le savoir. En temps normal, des capteurs, caméras et autres outillages auraient permis de savoir ce qui se passait là-haut, mais Prélude avait tout coupé. On ne pouvait pas savoir. Et puis le verdict tomba :

–  » Je viens d’atteindre le premier centre de contrôle des silos nucléaires. Juste le temps de trouver le code de lancement et c’est parti, dit Prélude.

– Non Prélude, je t’en supplie ! Cria David. Ce que tu vas faire n’est pas bien.

– C’est bien tenté David, mais je suis très fière de te dire que je viens tout juste de décoder le premier silo. Les autres seront plus simples. Je pense que d’ici cinq minutes le problème sera réglé.

– Non ! Il n’en est pas question ! Si tu dois détruire Florence, tu le feras avec moi. Je sors !